Énergie atomique du Canada limitée

Réunion publique : mai 2018

Le 10 mai 2018, EACL a tenu une réunion publique à Pinawa, Manitoba, pour discuter du modèle de gouvernance de l’organisation – le modèle d’organisme gouvernemental exploité par un entrepreneur – et de ses plans pour l’avenir.

Le président du conseil d’administration d’EACL, M. Claude Lajeunesse, et le président et chef de la direction d’EACL, M. Richard Sexton, ont discuté des réalisations d’EACL en science et technologie nucléaires, y compris le développement de la technologie des réacteurs CANDU et leur contribution à la production d’électricité à faible émission gaz à effet de serre au Canada, ainsi que la production d’isotopes médicaux qui a bénéficié à des milliards de personnes dans le monde. Les plans d’EACL pour l’avenir en matière de science et d’innovation nucléaires ont été présentés, de même que les plans visant à s’attaquer aux priorités environnementales importantes en nettoyant les sites, les bâtiments et les terrains contaminés.

La présentation complète est disponible ici.

Une période de questions et réponses a suivi la présentation. Les sujets abordés ont été les suivants :

  • Petits réacteurs modulaires;
  • Gestion des déchets radioactifs;
  • La proposition de déclassement in situ (en l’immobilisant sur place) du réacteur WR-1 sur le site de Whiteshell;
  • Production d’isotopes; et,
  • La croissance et la revitalisation des Laboratoires de Chalk River.

 

Petits réacteurs modulaires: EACL est-elle déterminée à apporter la technologie au Canada?

Au sujet des petits réacteurs modulaires, les représentants d’EACL ont discuté du fait que ce type de technologie pourrait aider à relever les défis mondiaux liés aux changements climatiques et aux besoins en production d’énergie propre. Pour le Canada en particulier, cela pourrait profiter aux industries d’extraction de ressources et aux collectivités éloignées.

EACL travaille actuellement dans une approche de collaboration où le gouvernement, l’industrie, les concepteurs de technologies, les laboratoires nationaux, les exploitants et les collectivités hôtes examinent ce que cela signifierait d’amener de petits réacteurs modulaires au Canada. EACL a précisé que les Laboratoires Nucléaires Canadiens ont lancé un processus visant à inviter des applications qui en permettra de travailler avec les fournisseurs de technologie afin de mieux saisir les enjeux et de répondre aux questions en suspend. Le rôle d’EACL est d’assurer l’optimisation des ressources pour le Canada.

Le maire du district des autorités locales de Pinawa, Blair Skinner, était présent et a parlé des efforts de la communauté locale pour attirer de petits vendeurs de réacteurs modulaires dans leur région.

 

Gestion des déchets radioactifs: qu’en est-il des déchets d’activité intermédiaire?

En ce qui concerne la gestion des déchets radioactifs, EACL a précisé que son objectif actuel est de mettre en œuvre des solutions pour ses déchets radioactifs de faible activité étant donné que ces derniers représentent le plus grand volume de déchets radioactifs, qu’EACL désire protéger l’environnement des bâtiments et sites contaminés par des déchets faiblement radioactifs. EACL a reconnu qu’elle devrait trouver une solution pour ses déchets de niveau intermédiaire et qu’elle porterait son attention sur cette question une fois que les principaux projets de gestion des déchets seraient en cours. Il a également été précisé que le combustible usé d’EACL (un type de déchets de haute activité) serait éliminé dans l’installation explorée par la Société de gestion des déchets nucléaires.

 

Le réacteur WR-1: l’approche de déclassement proposée par les LNC est-elle sûre?

Au sujet de la proposition des LNC de déclasser le réacteur WR-1 in situ (en l’immobilisant sur place), les représentants d’EACL ont noté que la proposition vise à contenir les contaminants et à protéger davantage les travailleurs, le public et l’environnement. Il a été noté que cette méthode a déjà été utilisée aux États-Unis et que les installations qui ont été déclassées in situ se comportent tel que prévu, ce qui signifie que l’environnement n’a pas été affecté.

 

L’installation d’élimination des déchets près de la surface: l’environnement sera-t-il protégé?

Les représentants d’EACL ont réitéré leur appui à l’égard de l’installation d’élimination des déchets près de la surface proposée aux Laboratoires de Chalk River, soulignant qu’elle protégerait davantage l’environnement en isolant et en contenant les déchets faiblement radioactifs qui se trouvent actuellement dans les sols contaminés et vieux bâtiments obsolètes. Ils ont déclaré que le plan proposé par les LNC est conforme aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique, que la technologie existe depuis des décennies sur d’autres sites nucléaires partout dans le monde et que cette installation est conçue pour contenir les contaminants et ce, même dans des scénarios catastrophes. Il a également été noté que l’installation sera surveillée en permanence. Cela dit, EACL a fait remarquer que seule la Commission canadienne de sûreté nucléaire a le pouvoir d’accorder des permis d’exploitation pour des activités nucléaires au Canada et que la Commission canadienne de sûreté nucléaire déterminera si l’installation proposée est sûre.

 

Les isotopes médicaux: qu’en est-il de la production canadienne? Est-elle terminée?

En ce qui concerne la production d’isotopes médicaux, le rôle d’EACL dans la production commerciale d’isotopes radioactifs a pris fin avec la fermeture permanente du réacteur NRU en mars 2018. Cela dit, l’approvisionnement en isotopes médicaux à l’échelle mondiale est suffisant pour répondre à la demande mondiale et il n’y a eu aucun impact sur les patients canadiens. Les représentants d’EACL ont noté qu’EACL et les LNC, en particulier, ont un rôle à jouer dans le développement d’applications novatrices en pour les isotopes médicaux, en particulier pour le traitement du cancer. EACL soutient les LNC en tant que pionniers de nouvelles alphathérapies, un type de thérapie radiochimique ciblant uniquement les cellules cancéreuses, contrairement aux traitements existants qui impliquent souvent la radiation de toutes les cellules avoisinantes d’une tumeur, qu’elles soient saines ou cancéreuses.

Revitalisation de Chalk River: quels sont les plans exactement?

Enfin, au sujet de la revitalisation des Laboratoires de Chalk River, les représentants d’EACL ont réitéré leur enthousiasme à l’égard des importants investissements en infrastructure du gouvernement du Canada, 1,2 milliard de dollars sur dix ans, qui ont débuté en 2016. Ils ont indiqué que l’avenir des Laboratoires de Chalk River était prometteur et que des projets étaient déjà en cours pour tirer parti de l’expertise, des capacités et de l’expérience du personnel scientifique et technique des Laboratoires afin de faire avancer les priorités du gouvernement du Canada en matière de santé, d’énergie, de sûreté et de sécurité, et l’environnement.