Le réacteur nucléaire de démonstration (NPD) est un réacteur à l’arrêt situé à Rolphton, en Ontario. EACL a demandé aux LNC de formuler des propositions pour le déclassement du réacteur afin de répondre à la responsabilité d’EACL de protéger l’environnement et de s’acquitter de ses responsabilités dans le domaine du nucléaire. L’objectif est de fermer le site dans les années à venir afin de ne pas laisser ce fardeau aux générations futures.
Le réacteur NPD a été le premier réacteur nucléaire du Canada à fournir de l’électricité au réseau de distribution. Situé sur la rive sud de la rivière des Outaouais près de la ville de Rolphton (Ontario), il a commencé à fonctionner en 1962 et a servi d’installation de formation importante pour les futurs ingénieurs et opérateurs de réacteurs. Le NPD est connu pour sa cheminée typique rouge et blanche qui abrite l’une des plus grandes populations de martinets ramoneurs au Canada, mais le réacteur lui-même a été construit en sous-sol dans le substrat rocheux avoisinant.
En 1988, après l’arrêt permanent du réacteur et le retrait du combustible et du matériel de production d’énergie du site, Ontario Hydro a cédé la responsabilité de la surveillance et du permis du NPD à EACL.
Le site du NPD se compose actuellement d’un nombre limité de bâtiments et de plusieurs structures temporaires ajoutées pour faciliter les travaux du projet de déclassement.
Le plan
Les LNC proposent de déclasser le réacteur NPD in‑situ. Cela signifierait de laisser les composantes résiduelles du réacteur et les systèmes profondément à l’intérieur de la structure souterraine de fondation en béton, qui serait remplie par un coulis, entourée par le substrat rocheux. La structure immobilisée dans le coulis serait ensuite surmontée d’un chapeau de béton et couverte par une barrière technique et surveillée pendant au moins 100 ans. Les structures au-dessus du sol, sauf la cheminée, qui est conservée pour protéger l’habitat des martinets ramoneurs, seraient démolies. L’objectif est d’immobiliser le réacteur dans un état stable et sûr afin de faciliter la poursuite de la décroissance radioactive.
La technologie de déclassement in-situ
Le déclassement in-situ a été utilisé sans problèmes dans divers sites nucléaires de par le monde depuis les années 60. C’est une technique qui a été utilisée afin de restaurer efficacement les sites contaminés par des déchets dangereux et radioactifs
Cette technique réduit au minimum l’exposition des travailleurs aux rayonnements, réduit la nécessité de manutention et de transport et, globalement, réduit les risques pour les travailleurs et l’environnement.
À mesure que les LNC progressent dans ce projet, ils répondront aux exigences réglementaires protégeant la santé et la sécurité des travailleurs, le public et l’environnement, voire les dépassera.
La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) n’autorisera les projets que si elle peut acquérir la certitude qu’ils sont sûrs.
La CCSN réglemente et surveille les installations nucléaires du Canada pour veiller à ce qu’elles soient exploitées de façon sécuritaire. Le réacteur NPD, comme toute autre installation nucléaire, fera l’objet d’exigences rigoureuses de rapports pour l’opérateur, en l’occurrence les LNC.