Les Laboratoires de Whiteshell, à Pinawa (Manitoba), sont le deuxième plus important site d’EACL exploité par les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC). Créés en 1963 à titre de laboratoires de recherche, ils ont été l’hôte du réacteur de recherche WR-1, le plus grand réacteur au monde à refroidissement organique modéré à l’eau lourde. Aujourd’hui, le site est en voie de déclassement dans le but de protéger l’environnement.
Les Laboratoires avaient également comme installations scientifiques un réacteur SLOWPOKE, des installations de cellules de haute activité blindées, ainsi que d’autres laboratoires de recherche nucléaire.
Le site comprend également une aire de gestion des déchets radioactifs qui sert à stocker provisoirement les déchets radioactifs du site de Whiteshell créés par suite de l’exploitation du réacteur de recherche et des laboratoires nucléaires.
En 1998, le gouvernement a annoncé la fermeture des Laboratoires de Whiteshell; depuis lors des activités de déclassement sont en cours afin de fermer le site de façon sécuritaire. Avec la mise en place du modèle OGEE et l’accent accru sur l’exécution de ses responsabilités en matière d’environnement et de déclassement, EACL a demandé aux LNC d’accélérer et de mener à terme le déclassement du site. Par conséquent, les LNC comptent déclasser et fermer le site d’ici 2024, bien avant l’échéancier précédent. L’accélération du déclassement du site comprend une proposition de déclassement du réacteur WR-1 in situ, qui fait actuellement l’objet d’une évaluation environnementale.
Les LNC ont déposé une ébauche de leur étude d’impact environnemental pour le projet d’élimination in situ du réacteur WR-1 et ont organisé plusieurs réunions et séances d’information afin de discuter du projet avec les parties prenantes et les groupes autochtones locaux.
Réacteur 1 de Whiteshell (WR-1)
Le réacteur WR-1 était un réacteur de recherche qui a joué un rôle de premier plan dans le renforcement des capacités scientifiques et industrielles du Canada.
Dans le cadre de son travail de gestion des responsabilités du Canada en matière de déclassement et de gestion des déchets, les LNC proposent de déclasser et de laisser in situ le réacteur de recherche sur le site de Whiteshell. La totalité du combustible et des liquides ont été retirés du réacteur. Les éléments restants sont les composantes structurelles du réacteur, par exemple la cuve et les canalisations.
Les LNC ont proposé le déclassement du réacteur WR-1 par un processus de déclassement in situ où l’état final est d’enfermer la radioactivité dans une forme stable et éprouvée facilitant la décroissance continue des éléments radioactifs, avec des activités de maintenance et de soins à long terme pendant une période convenue.
Dans le déclassement in situ, les composantes et les systèmes du réacteur qui restent demeurent souterrains, à l’intérieur d’une épaisse structure de fondation en béton, qui est alors remplie d’un coulis. Les installations en surface sont quant à eux démolies. La structure bétonnée recevra ensuite un chapeau de béton et sera recouverte par une barrière technique.
Le déclassement in situ permettra d’isoler le reste des stocks radiologiques à l’intérieur d’une structure au-dessous du niveau du sol et le site sera surveillé jusqu’à ce que les niveaux de radioactivité atteignent les niveaux normaux ambiants.
Cette approche réduit au minimum le risque pour la santé, la sécurité et la sûreté du public, des travailleurs et de l’environnement.
Foire aux questions
Y a-t-il des risques liés à la sécurité associés à cette technique?
Le déclassement in situ des réacteurs a été réalisé avec succès à d’autres sites nucléaires. La technique réduit au minimum l’exposition radiologique des travailleurs et diminue la nécessité de manutention et de transport, réduisant globalement les risques pour les travailleurs et l’environnement.
À mesure que les LNC progressent dans ce projet, celui-ci respectera, voire dépassera, les exigences tout en protégeant la santé et la sûreté des travailleurs, du public et de l’environnement.
La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), qui est l’organisme canadien indépendant de réglementation en matière nucléaire, n’autorisera le projet que si elle peut avoir la certitude qu’il est sécuritaire.
Quel sera l’aspect du réacteur de Whiteshell lorsqu’il sera totalement déclassé?
La technique suppose de verser un coulis technique spécial dans le réacteur, afin d’immobiliser les contaminants en place, essentiellement en créant un énorme bloc souterrain de béton. Par la suite, on ajoute un couvercle protecteur sur la surface, qui servira également à canaliser l’eau loin du site et à le protéger des intempéries.
Les activités à long terme d’entretien et de maintenance et la surveillance environnementale du site de déclassement se poursuivront de façon à garantir que le site demeure sécuritaire et que l’approche de déclassement donne les résultats escomptés.
Qu’arrivera-t-il aux terrains de Whiteshell lorsque le site sera fermé?
L’état final envisagé laisse environ 10 800 acres de terres non touchées et seule une portion, soit moins de 1 % de l’ancien site des laboratoires, sera maintenue sous contrôle institutionnel.
EACL continuera à travailler avec le District d’administration locale de Pinawa, le gouvernement du Manitoba et toute autre partie prenante pertinente et les groupes autochtones afin de discuter de l’avenir des terrains d’EACL, dans le but de trouver des solutions acceptables qui viennent aider la collectivité locale à mener de l’avant des plans liés au développement économique.
Qui sera responsable de la surveillance à long terme du site de Whiteshell après l’expiration du contrat?
Après la fermeture du site de Whiteshell en 2024, EACL demeurera propriétaire du site et il lui incombe de maintenir les contrôles institutionnels et le programme de surveillance du site du WR-1. Tout comme pour les autres sites d’EACL, d’après les prévisions, la gestion et le fonctionnement courants seront impartis aux LNC. On prévoit que la plus grande partie du site de Whiteshell pourra être libérée – c’est-à-dire qu’elle aura été dépolluée ou n’a jamais été touchée par les activités se déroulant sur le site. Cela représente plus de 4 000 hectares de terres non affectées. Seule une faible portion (moins de 1 %) de l’ancien site des laboratoires serait conservée sous contrôle institutionnel, ce qui signifie que cette partie ne pourra être utilisée à d’autres fins.