Le réacteur de Douglas Point est un réacteur nucléaire prototype à l’arrêt, propriété d’EACL et situé à Kincardine (Ontario). Il a fonctionné de 1966 à 1984. EACL et Ontario Hydro ont collaboré à la conception de Douglas Point en tant que réacteur de puissance à condenseur de vapeur.
À l’époque, c’était le plus grand condenseur de vapeur au Canada. À titre de réacteur prototype, Douglas Point a offert une précieuse expérienc d’exploitation à Ontario Hydro et à EACL pour faire progresser la mise au point des réacteurs. Avant son arrêt en 1984, le réacteur a alimenté le réseau en électricité et a servi de source de vapeur pour une centrale d’extraction d’eau lourde.
Le réacteur de Douglas Point est actuellement en « état d’arrêt sûr ». Cela signifie que le réacteur ne fonctionne pas, que le combustible a été retiré et que l’installation demeure en place pour laisser la radioactivité décroître. Les activités d’entretien se poursuivent afin de veiller à ce que les immeubles et les installations de soutien soient maintenus en bon état de fonctionnement.
Le réacteur de Douglas Point est exploité par les LNC au nom d’EACL. Les activités actuelles entreprises par les LNC sont axées sur le déclassement, s’il y a lieu, des installations non nucléaires.
À la suite d’un examen et d’une évaluation approfondis par la Commission canadienne de sûreté nucléaire, l’organisme de réglementation nucléaire indépendant du Canada, CNL procède maintenant à certaines activités de déclassement, notamment l’enlèvement des bâtiments et des structures non nucléaires et l’enlèvement de certains déchets. Cela dit, de nombreux autres plans de déclassement détaillés et examens environnementaux seront nécessaires pour déclasser complètement le réacteur. Ces exigences supplémentaires impliqueront l’engagement et la participation du public et des autochtones dans le processus de décision réglementaire. L’enlèvement du bâtiment du réacteur et des silos de combustible usé ne devrait pas avoir lieu avant 2030.
Il est également important de noter que la stratégie actuelle de déclassement de haut niveau de cette installation ne comprend pas de déclassement in-situ, puisque la cuve du réacteur est au-dessus du sol. Les plans complets de déclassement du réacteur n’ont pas encore été préparés en détail et devront être approuvés par la Commission canadienne de sûreté nucléaire.